Dynamiques partenariales
Le partenariat est au cœur des pratiques de nos organisations de co-opération. Rhétorique usuelle des relations Nord/Sud, le partenariat est traversé de tensions multiples et cache souvent des rapports de pouvoirs qui ne disent pas leur nom. Si le thème du partenariat peut sembler éculé pour certains, il reste complexe et interpellant. Il est d’ailleurs trop souvent évacué au profit de questions techniques ou d’objectifs à atteindre. Aborder le sujet des partenariats nous pousse à développer une attitude réflexive sur nos pratiques les plus “évidentes” et peut constituer un exercice fédérateur pour nos organisations.
La journée du 14 novembre dernier avait l’ambition bienveillante de permettre aux acteurs de la coopération de bousculer leurs pratiques dans une dynamique à la fois rétrospective et prospective avec des scientifiques et des professionnels du Nord et du Sud afin de construire collectivement un trajet d’apprentissage sur le partenariat.
Vous trouverez ci-dessous un retour en images de la journée ainsi que la biographie des intervenants et leurs présentations.
Formulaire de suivi
Si vous avez suivi la journée en présentiel ou en distanciel et que vous n’avez pas encore rempli le formulaire de suivi, pouvons nous vous demander de le faire? Vos avis nous sont précieux pour la suite…
Intervenant·es
Haddy Mbuyi Katshiatshia Mukole est Docteur en Sciences de l’Ingénieur de l’UCLouvain.
Il est présentement Professeur Full à la Faculté Polytechnique de l’Université de Kinshasa où il occupe les fonctions de Chef de Département des Sciences de Base et Directeur Adjoint de l’Ecole Doctorale en Sciences de l’Ingénieur.
Il fait ses recherches dans le domaine des énergies renouvelables et est un acteur très engagé vers la résolution des problèmes énergétiques en milieux ruraux. Il collabore activement avec l’ONG Belge « Blip op Africa » sur les questions liées à l’approvisionnement en eau et en électricité en milieu rural.
Il est professeur visiteur à l’Université Kongo/Mbanza-ngungu, l’Université de Mbuji-Mayi/Mbuji-Mayi et l’Université Libre des Pays des Grands Lacs/Goma.
Sylvie Ayimpam est docteur en Sciences politiques et sociales de l’Université catholique de Louvain. Elle est anthropologue et chercheure à l’Institut des Mondes Africains à Aix-en Provence en France. Elle travaille notamment sur la question de l’économie informelle dans les villes africaines (Kinshasa, Brazzaville, Ouagadougou, Lomé), sur la gouvernance urbaine, et sur les violences sociales.
Jacky Bouju est professeur émérite à l’Université d’Aix Marseille en France. Il est anthropologue et travaille sur plusieurs thèmes, notamment sur la question des conflits armés au Sahel et sur celle des violences sociales au Mali et au Burkina Faso.
Docteure en Géographie (AgroParisTech), Charline Rangé s’est spécialisée sur les questions foncières et les questions de développement dans les situations de crises et conflits avant de rejoindre la Direction scientifique du Gret en tant que responsable de l’animation scientifique. Elle mobilise les travaux de sciences sociales pour accompagner les opérationnels à construire des analyses réflexives et critiques sur leurs expériences et à concevoir et mettre en œuvre des projets de recherche-action.
Olga Navarro-Flores a une maîtrise en Coopération internationale et un PhD en Sciences de l’administration. Elle est professeure titulaire de l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal.
Avant ses études doctorales, Olga Navarro-Flores a travaillé plus de dix ans comme consultante en management du développement en Amérique latine, Afrique et Asie ainsi que dans différentes régions du Canada, notamment dans des projets de développement dans les secteurs des coopératives, des groupes communautaires et des ONG.
Elle est particulièrement intéressée par la coopération Nord-Sud, la gestion et l’évaluation des PDI, les enjeux de l’équité entre les sexes, les partenariats et les rapports de pouvoir. Elle est l’auteure d’une thèse sur le partenariat Nord/Sud dont est tiré le livre « Le partenariat en coopération internationale ».
Benjamin Chemouni est professeur au Centre d’Études du Développement à l’Université Catholique de Louvain où il enseigne notamment la gestion et l’évaluation de projet de développement. Sa recherche se focalise sur l’action publique en Afrique. Il est par ailleurs consultant régulier en conception et évaluation de projets de la Banque Mondiale, DFID/FCDO et l’AFD.
Détenteur d’un master en Histoire et d’un master complémentaire en Relations internationales, Benoît Naveau travaille depuis 14 ans au sein de l’ONG Autre Terre où il coordonne les partenariats internationaux. Il est également enseignant de géopolitique et de gestion de projets à la Haute Ecole Libre Mosane.
Emmanuel Ndione est chercheur et fondateur de ENDA GRAF SAHEL – « Graf » qui signifie Groupe de Recherche Action Formation – une organisation de recherche-action née dans les années 1980 à Dakar.
Discussions autour de nos pratiques
Salle 1
« Dysfonctionnement des partenariats de la coopération universitaire internationale. L’exemple du projet béninois autour de la médiation sociale à Parakou au Bénin »
« Partenariats, le sens et l’époque »
« Transférer le pouvoir dans la pratique. Projet de recherche pour ngo-federatie et 11.11.11 en collaboration avec Acodev »
« La mise en réseau au travers de la pratique clinique »
Salle 2
« Projet InterS, gestion, de projet international »
« Trois instruments pour une coopération décentralisée : l'index sur la décentralisation, le Fonds Africain pour la Coopération Décentralisée Internationale et le forum de recherche du CGLU et de ses sections régionales »
« Partage asymétrique, succès symétrique et démultiplication. Un exemple de collaboration tripartite Belgique - Chine - Rwanda / Guinée. »
Salle 3
« En quête d'une véritable localisation : Les acteurs de la société civile locale en Jordanie et au Liban »
« Rédiger des accords de partenariat pour endiguer les rapports inégalitaires – A fortiori dans les projets de mobilités académiques de l’enseignement supérieur ! »
« Comment organiser la coopération pour que toutes les parties en "bénéficient" et "collaborent" ? »
« L’approche de SOS Faim dans l’accompagnement de ses partenaires »
Conclusion
Justine Contor est Docteure en sciences politiques et sociales et chercheure au Centre de recherche Spiral, UR Cité, assistante à la Faculté de Sciences sociales, enseignante-chercheure à Helmo.
Ses travaux de recherches portent sur les organisations non gouvernementales belges de la coopération au développement, leurs pratiques et leurs professionnels agissant dans un contexte néolibéral.
Ses recherches actuelles s’orientent particulièrement sur les acteurs intermédiaires du secteur non gouvernemental belge et sur la façon dont ces derniers jouent un rôle (ou non) dans le dialogue politique d’une part et sur la dynamique du secteur en général d’autre part.
Son travail de thèse et ses collaborations régulières dans différentes recherches au sein du Spiral, lui ont permis de développer une expertise en méthodes de recherches qualitatives (entretiens, focus group, observations participantes, etc.).